Deepfakes vocaux et défense : quand l’IA menace la chaîne de commandement
L’intelligence artificielle transforme la défense à une vitesse fulgurante. Surveillance maritime, analyse massive de renseignements, drones autonomes… les capacités stratégiques évoluent, et avec elles, les risques.
Mais l’IA ne se contente plus d’analyser les données : elle les manipule aussi. Aujourd’hui, elle est capable de générer des voix synthétiques indiscernables, capables d’imiter n’importe quel interlocuteur.
📡 Un ordre transmis par radio, un échange entre officiers… et si c’était un deepfake ?
🎙️ Un faux ordre d’attaque peut-il passer inaperçu ?
⚠️ Comment sécuriser les communications militaires dans cette nouvelle ère ?
C’est tout l’enjeu soulevé dans une enquête de France Culture, qui interroge plusieurs experts du secteur sur la montée des deepfakes vocaux et les solutions pour les contrer.
L’IA au cœur des conflits : une révolution stratégique
L’OTAN travaille déjà sur des systèmes d’IA capables de traiter d’énormes flux de données en temps réel. L’amiral Pierre Vandier, en charge de la transformation à l’OTAN, explique :
🗣️ « Nous allons rassembler les données acquises par les navires de surface avec une flotte de drones de surface. Nous avons déjà expérimenté des algorithmes capables de produire une situation de surface augmentée, en temps réel.«
Grâce à ces modèles, l’OTAN peut :
✅ Surveiller en permanence des zones sensibles, comme la mer Baltique.
✅ Identifier des anomalies, comme des bateaux qui coupent leur transpondeur GPS.
✅ Déclencher des alertes immédiates pour intervenir sans attendre.
Mais l’IA utilisée en défense ne se limite pas à l’analyse d’images ou de signaux radar. Elle peut aussi générer des informations… et les manipuler.
Deepfakes vocaux : une menace militaire bien réelle
Le risque des deepfakes vocaux, c’est l’usurpation d’identité par la voix. Aujourd’hui, une IA peut cloner la voix d’un officier, et transmettre de faux ordres, avec des conséquences potentiellement dramatiques.
Whispeak, spécialisée dans la sécurisation des communications militaires, travaille sur ce problème. Son COO, Jean-François Kleinfinger, explique l’ampleur du défi :
🗣️ « On doit être capables d’authentifier en temps réel la voix d’un officier qui donne un ordre, pour s’assurer qu’il est légitime à le faire.«
Mais ce n’est pas tout :
🗣️ « Il faut aussi vérifier que ce n’est pas une voix artificielle qui tente de donner cet ordre à sa place. Notre technologie permet non seulement de détecter ces deepfakes, mais aussi de les décomposer pour savoir d’où ils viennent et quelle technologie a été utilisée.«
En d’autres termes, au-delà de la détection, il faut comprendre l’origine de la fraude vocale, pour anticiper et mieux se protéger.
La course à l’IA : qui prendra l’avantage ?
Aujourd’hui, les Européens affirment qu’ils s’interdisent toute utilisation de l’IA pour cibler automatiquement un adversaire. Mais d’autres États ont déjà franchi la ligne rouge.
📌 L’Ukraine et la Russie utilisent déjà l’IA pour des opérations militaires.
📌 Israël a développé des algorithmes capables d’identifier et de suivre des cibles humaines.
Dans ce contexte, les deepfakes vocaux deviennent une arme asymétrique, où une simple voix clonée peut perturber une chaîne de commandement, semer le doute, et déclencher une réaction en chaîne imprévue.
Conclusion : faire confiance à la voix, un enjeu stratégique
Les deepfakes vocaux ne sont plus de la science-fiction. Ils représentent un véritable défi pour les armées, qui doivent désormais intégrer dans leur doctrine une vérification systématique des communications vocales sensibles.
💡 Chez Whispeak, nous développons des technologies capables de :
🔹 Détecter instantanément les deepfakes vocaux, même les plus sophistiqués.
🔹 Authentifier en temps réel la voix d’un officier ou d’un décideur militaire.
🔹 Garantir que seules les voix légitimes puissent être utilisées dans un contexte critique.
📢 Et vous, pensez-vous que les armées sont prêtes à affronter cette menace ?